Surnom: Prêtresse de l'Ombre
âge: inconnu, avant la dissolution et la naissance des hommes
Appartenance: Satan, et Lucifer
Particularité: Est l'incarnation de l'Orgueil

Personnalité: Loyale, Rancunière, Fidèle, Franche et sans détour, Mesquine, Sarcastique, Orgueilleuse, Joueuse, Mauvaise perdante, Calculatrice, Loyale, Rancunière, Meneuse, Fondamentalement méchante, avec des mauvaises intentions et tout. Intouchable, Flegmatique, Sans pitié. Inhumaine.

Spécialité d'attaque/Style de combat: Elle mise sur la tactique et l'attaque. La défense c'est pour les faibles.
Pouvoir: Spécial: Manipulation des Ombres

Position sur le conflit: C'est une démone. Et une démone suprême qui plus est. La réponse va de soi.
Raison de survivre: Elle n'en a pas spécialement, disons que pour elle, vivre est une bonne raison en soit de vouloir continuer. Elle ne se voit pas mourir. Elle est trop vaniteuse pour le penser.
Aspiration: Servir Lucifer plus que Satan. Elle doit certes sa création à Satan, mais suivrait Lucifer les yeux fermés. Elle fait absolument tout ce qu'il lui ordonne.

Elle maintien l’ange au-dessus du sol, contre le mur. Sourcil froncés, elle continua de regarder l’éclat de peur et de défi dans les yeux de cette colombe emprisonnée.

Elle resserra sa prise.

Sa paume chauffa, l'ange hurla.
Pour la première fois depuis des heures.

Anya avait trouvée cet ange rodant sur les terres de l’Orgueilleuse. Pas seulement sur son territoire, non pas quelque part en Italie, mais surtout près de sa demeure. Elle l’avait donc cloué au sol en entravant ses ailes avec un lien tissé par les sorcières et l’avait amené à Kandra sans plus tarder. Le problème étant, que Kandra dormait… Anya avait donc un choix à faire. Réveillé sa maîtresse et subir sa colère, ou ne pas la réveillé et subir sa colère pour ne pas l’avoir averti qu’un ange se trouvait dans les cachots ? Évaluant le degré d’importance de la chose, ou de la colère, elle opta pour la première solution. Kandra adorait « châtier » les impudents qui croyaient pouvoir survoler son territoire sans mal.
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Le corps était entièrement calciné. Tellement qu’elle se demanda comment on avait pu faire preuve d’une telle barbarie. Elle observa longuement ce qu’il restait du visage de ce qui était autrefois un être vivant, l’effroi était gravé sur la peau qu’elle devinait être d’albâtre. Non, elle le savait. Ce visage-là, bien que brulé, lui semblait familier. Et ce soir, dans ses rêves, elle saura où et comment elle l’a rencontré.

Les immortels n’oubliaient rien.
Jamais.

Elle pencha la tête sur le côté. Les bras de la victime étaient attachés à un poteau en fer, pour accentuer la chaleur, et la douleur… Ses jambes étaient pliées sur le sol, l’herbe autour avait laissé place à la cendre, elle ne s’étonna pas quand l’un de ses démons lui apprit qu’il n’y avait pas de trace d’essence. Ainsi le feu mettait plus de temps à se propager, et en cas d’échec, il suffisait de recommencer. Prolongeant le supplice encore et encore. Il ne restait rien de ses cheveux, rien de ses lèvres, de ses oreilles… A bien y regarder, elle se rendit compte que chacune de ses extrémités étaient manquantes. La chose qui avait fait cela n’était pas humaine. Au vu de la technique employé, et de la patience qu’il avait dû falloir pour en arriver là, il était impossible qu’elle puisse être humaine. Un immortel. Une personne qui avait eu des siècles pour anéantir son impatience et qui avait pu voir des choses en tout point horrible, animal, et primaire. Mais ici, on avait dépassé ce stade. Il fallait regarder les cavités oculaires pour en saisir l’ampleur. Les yeux avaient fondus, on avait placé quelque chose à l’intérieur.

Anstasya donnait des ordres aux équipes de légistes qui s’affairaient autour du corps. L’un d’eux prit l’objet brillant se trouvant à la place de l’œil gauche qui avait attiré l’attention de la Démone de l’orgueil. Elle regarda encore ce visage figé dans la peur, avant de porter attention sur ce « bijou » que venait lui apporter sa seconde. Elle remarqua que toutes les dents avaient été arrachées. Elle ne posa pas les yeux sur Anya, mais fut immédiatement attiré par la panthère en cristal qui se trouvait dans sa main. Elle la prit et la monta au niveau de ses yeux. Non pas du cristal.

Diamant.

La panthère était un animal qu’on assimilait aux femmes qui était sous son règne. C’était son emblème à elle. L’ouroboros était son symbole officiel, mais la panthère était celui qu’on lui donnait quand on parlait d’elle et des femmes de sa cour. Les hommes quant à eux étaient semblables à des tigres. Bien que d’apparence sauvages, ils étaient aussi très dangereux. Tous.

Elle fronça les sourcils devant cette découverte

-Qu’est-ce qu’une panthère en cristal faisait là… ?
-Non, ce n’est pas du cristal. Fit Kandra sur une voix sans ton.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Du Diamant.
-Mais c’est…

Anastasya fut interrompue par une légiste qui émit un cri en ouvrant la bouche de la victime, elle tourna vivement la tête quand sa maitresse se contenta de relever les yeux vers le macabre spectacle.

-Quoi encore ? Demanda Anya sur un ton abrupt alors que Kandra gardait le silence.
-Son cœur est dans sa bouche.

Un cœur dans la bouche… La Gourmandise.
Stefania.

Visiblement, Anya avait dû penser la même chose, car elle se tourna vers Kandra pour lui adresser tout bas :

-Une déclaration de guerre ?
-Pas entre démons. Stefania sait qu’elle ne peut rien contre moi, j’ai plus d’alliés qu’elle, mon armée est plus grande, et je possède une puissance supérieur. Il n’y avait pas de vanité dans le ton qu’elle employa, mais une dure constatation des faits actuels. Elle n’était pas la meilleure des Démons Suprêmes, mais ne faisait pas non plus parti des derniers. Stefania était trop jeune pour prétendre être la plus puissante.

Car Kandra avait eu des siècles pour s’entrainer. Bien avant la naissance de Stefania au sein même de l’Enfer. Même si elle devait avouer que la blonde avait une force impressionnante. Elle manquait « d’expérience ».

-Alors qu’est-ce que cela  veut dire ?

Kandra garda le silence pendant un moment. N’osant pas trop croire au funeste message que ce corps calciné recelait. Puis enfin, avec une voix platonique dénuée d’émotion elle répondit :

-Qu’elle est la prochaine.

Anastasya resta sans voix devant cette « prophétie ». Elle ne dit rien, pas même quand un bruissement d’aile se fit entendre au-dessus d’elles. Elle releva la tête et s’en alla vers les légistes pour mener les manœuvres. Aristarkh se posa à côté de Kandra, dans un bruit léger semblable au vent. L'hôte ne posa même pas un regard dans sa direction. Elle se contenta de garder les yeux sur le visage figé de ce qui était autrefois une personne bien vivante.

-Quel bel accueil. Fit-il en regardant la scène.
-Hm. Que veux-tu ? Demanda-t-elle avec de la mauvaise humeur dans la voix.

Il leva les mains en signe de pacifisme.

-Je viens en paix.
-Hm hm.
-Je n’ai pas le droit de rendre visite à une Puissance ? Demanda-t-il visiblement amusé.

Elle le jugea du regard, fronçant les sourcils.

-Il y a eu la même chose chez Anima. Un ange calciné, entièrement brulé, avec une colombe en diamant à la place de l’œil droit.

Elle serra un peu plus sa panthère au point que les griffes de ses pattes percèrent sa peau. La colombe était l'animal représentatif de l'archange du destin. La panthère la représentait elle. Féline et agile. On pouvait d'ailleur voir qu'elle avait un serpent en guise collier. Un serpent qui se mord la queue, le symbole de l'infini, l'Ouroboros. Sa marque.

-Un ange tu dis ?
-Oui. Un ange de sa cour.

Kandra réfléchis un court instant puis se tourna vers les immortels qui travaillaient.

-Anya ! Regarde si la peau commence à se régénéré.

Sa seconde la regarda sans trop comprendre, puis se pencha sur le corps pour regarder de plus près chaque centimètre de la peau brulé. Elle releva la tête avec une expression d’incompréhension et de fureur.

-Oui. Le processus est long, mais la peau cicatrise.
-A ce stade il sera impossible de dire s’il porte ma marque. Souffla-t-elle à l'arrivant.
-En effet. La peau est trop brûlée.
-Cherche les démons qui ont disparu depuis deux à trois jours. Si tu ne trouves rien élargis le champ à une semaine ou deux. Visiblement nous venons de retrouver un démon qui aurait disparu de ma cour. Dit-elle à Anastasya qui la regarda étonnée.
-Tu crois vraiment que c’est l’un des tiens ?
-Oui.
-Donc c’est une déclaration de guerre.
-Je dirais plutôt que c’est une tentative d’intimidation. Fit Aristarkh. Une personne qui veut passer au pouvoir et qui va pour cela user de terreur.
-Un abruti s’il croit nous faire peur de cette manière. Rit Anya.

Mais Kandra n’était pas de cet avis. Il fallait être rusé pour enlever l’un de ses sujets et encore plus pour le torturer ainsi dans un endroit aussi ouvert sans que personne ne l’entende ou ne le voit. La cour de Kandra n’était pas aussi redouté que celle de Carriera ou d’Uriel, mais il était de notion publique qu’elle ne faisait pas dans la pitié non plus. A eux trois ils possédaient les cours les plus prompte à la bagarre et les plus sanglantes. Mais celle qui faisait le plus frémir de peur était assurément celle de la Colère. L’hypothèse de Raphael était la plus plausible, car aucune Puissance ne prendrait le risque de briser le traité et ainsi mettre fin à la trêve. Une nouvelle guerre serait une perte monstrueuse pour chacun des camps.  

-Anya. Cherche. C’est un ordre.

Elle haussa les épaules avec nonchalance, sorti son téléphone, pianota quelques instants avant de le porter à son oreille. Elle donna des ordres rapides et clairs à son tour et referma le clapet pour le remettre dans sa poche. Anya avait une autorité sur tous ceux qui servaient Kandra. Eux et ceux qui se trouvaient sur son territoire. Alliés ou ennemis. Elle ne pouvait cependant pas régner sur son territoire en son absence. Sur ce plan là, Kandra avait peur pour on royaume…

Elle fut tirée de ses pensées par la jolie rousse qui lui tendit d’un air dur un lambeau de peau carbonisé. L’ouroboros était parfaitement visible. La marque chargée d’encre noire n’avait subi aucun dommage. C’était l’avantage d’une Marque. Elle ne disparaissait jamais et était toujours visible. Un Suivant ne pouvait pas déserter ou prêter allégeance envers une autre Puissance. Le monde était ainsi fait, se basant sur une loyauté sans faille, et immortelle. Anya avait juré allégeance à Kandra il y a bien longtemps.

La jeune démone venait tout juste de renaître en tant que tel. Autrefois humaine et russe, vivant sous le règne d’un tsar fou, la jeune femme avait à son actif quelques mauvaises actions. Mais son transfert d’âme ne se déroula pas comme prévu. Anastasia fut transférée dans le domaine proche du territoire le plus sombre appelé Géhenne. Là où les incubes se regroupent entre eux. Alors quel ne fut pas leur ravissement de voir apparaitre la jeune femme, déboussolé et apeurée, ne sachant même pas ce qu’il lui arrivait.

Et Kandra s’ennuyait.

Anna était morte. Plus personne n’était là pour la distraire. Bien qu’Anna n’ait jamais vraiment rempli ce rôle… Son ex-seconde était décédée il y avait déjà bien longtemps, de sa main. Littéralement. Cette journée elle s’en rappellera toute sa vie. Aujourd’hui et pour l’éternité.

C’était le jour de la fermeture des portes. Elle avait été expédiée aux Enfers purement et simplement, se faisant téléporter par une lumière aveuglante, une lumière… Divine. Le genre de lumière qu’on espère voir qu’une fois dans sa vie. Du moins quand on est démon. Quand on humain c’est une autre histoire, on espère la voir, tout en redoutant son arrivée. Elle avait été prise de court, attendant impatiemment l’archange qui lui servait d’âme sœur, l’archange qui avait déjà deux heures de retard… Puis la seconde d’après elle avait vu cette grande lumière qui l’avait expédiée tout droit devant la grande porte, elle et les autres démons qui étaient de sortie. Elle regardait, sans comprendre, cette immense bâtisse en marbre noir qui trônait devant ses yeux, entendant des murmures et des éclats de voix :

-Mais c’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que je fous là ?!
-J’allais arracher les ailes d’un ange ! Renvoyez-moi tout de suite !

Elle jeta des regards aux alentours, visiblement elle n’était pas la seule Démone des cercles supérieur à avoir été victime de cette machination inconnue. Harald se trouvait là lui aussi, et il regardait la porte, close, la fixant avec calme et contenu. De l’autre côté, on pouvait entendre la colère de Carriera, future détentrice de ce même péché. D’un pas vif et impatient, elle traversa la foule de démon et rejoignit Harald qui ne quittait pas du regard cette porte fermée.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Lui demanda-t-elle avec une hargne non dissimulée.

Il tourna vers elle un visage à la fois amusé et énervé.

-Tu avais rendez-vous ?

Mais cela sonnait plus comme une affirmation moqueuse, que comme une question indiscrète. Puis son visage révéla sa colère.

-C’est Dieu. Il a décidé de fermer les portes.

Elle resta un moment ébahi, ceux qui avaient entendu dans leur entourage firent automatiquement silence. Celui-ci se propageant jusqu’à l’entrée des Enfers.

-… Il a.. Quoi ?! Mais il…
-Ne peut pas ? Bien sûr que si, il a créé le monde. Dit-il comme si c’était une évidence.
-Mais pas nous ! Protesta Carriera qui venait d’arriver plus fulminante que jamais, une tête de démon dans la main.
-Il a créé notre père, Satan, aussi nous a-t-il créés aussi quelque part. J’imagine.
-Tu imagines ?! Espèce de vioc décomposé ! Tu imagines que cette enflure de divin va avoir la moindre emprise sur moi ?! Tu penses sérieusement que…

Les cris de sa congénère disparurent au fur et à mesure qu’elle avançait vers les plans de hadès, prenant la direction de ses quartiers, les acclamations de la future colère devenaient de sombres échos alors qu’elle avançait dans les Enfers. Elle se sentait à la fois furieuse… Et incroyablement vide. Elle se demandait si Raphaël n’était pas venu pour les mêmes raisons. Mais elle préféra se dire que non. Qu’il n’était pas venu simplement parce qu’il n’en avait pas envie. Elle savait au fond d’elle que c’était une pensée stupide, l’archange lui avait plusieurs fois montré à quel point il tenait à elle, à quel point il avait des sentiments pour elle, bons ou mauvais. Dans tous les cas il n’aurait jamais loupé une occasion de la voir. Jamais…

Mais il était plus facile de le haïr que de l’imaginer perdu à jamais.

Elle se téléporta finalement jusqu’à sa demeure, remontée au possible pour une faute que n’avait pas commise son âme sœur. Si une personne lui parlait, ou se trouvait en travers de son chemin, elle l’anéantirait sur le champ. Ni plus ni moins. Personne n’arrivait à se souvenir de quand les premiers démons des cercles supérieurs étaient arrivés en haut de l’échelle. Cela valait aussi pour Kandra et sa place en tant qu’Orgueil. Elle avait oublié de faire le compte, mais elle se souvenait très bien de qui elle était avant d’arriver à avoir cette gigantesque maison sur les hauteurs.

Elle entra dans la pièce principale en faisant voler la double porte, plusieurs de ses servantes se trouvaient là, apeurée, l’une d’elle tendant un plateau d’argent à Anna, sa seconde de l’époque. Kandra ne détenait pas le record de personnes ayant eu pour titre le rôle de second, et ce même avant que la nouvelle génération n’arrive, Carriera notamment. L’ancienne Luxure avait le titre, la succube avait dévorée tant de fois l’âme de ses suivants. La Gourmandise les mangeait tout court. La nouvelle Paresse trouvait les siens peu efficaces et les faisaient décapiter assez régulièrement, et Carriera… Détenait aujourd’hui le record à cause de ses colères répétées.  Avant Anna, Kandra en avait eu cinq. Ce qui était peu comparés à ces confrères…

La dite Anna était rousse, d’un roux foncés presque châtains, ses longs cils tombaient sur ses iris d’azure, lui donnant un air langoureux.  Son visage en cœur avait une expression de prétention non retenue. Anna se croyait meilleure que tout le monde, ne serait-ce que parce qu’elle était la seconde de Kandra. Elle n’hésitait pas à dire que les deux démones étaient proches. Ce qui était évidemment faux. Kandra n’était proche de personne. Plus maintenant…
Mais elle se fichait pas mal de ce que sa seconde pouvait propager aux sujets de ses liens avec elle. Elle pouvait imaginer ce qu’elle voulait, à partir du moment où cela n’affectait pas sa position de démone suprême ou le respect qui lui était du. A partir du moment où cela deviendra plus tangible, elle devrait se faire à l’idée d’avoir une nouvelle seconde.

Kandra était plutôt conciliante. D’un naturel assez patient… Pour une démone, elle pouvait laisser passez plusieurs choses. Notamment quelques répliques déplacées venant des personnes les plus « proches » d’elle, comme dirait Anna. Mais ce jour-là n’était pas le jour où il fallait tester sa patience à ce sujet…

Anna lui adressa un sourire mesquin. Elle aimait se permettre ce que personne d’autre ne pouvait faire.

-Tu rentres tôt. Raphaël n’est donc pas venu ? Demanda-t-elle amusée en fixant sa supérieure qui avançait vers elle.

Le coup fusa. Rapide et net. Kandra traversa sa gorge avec sa main sans un mot, dans un seul souffle. Le sang gicla sur la servante qui poussa un cri, laissant tomber le plateau d’argent à terre dans un bruit métallique. Il tournoya,  résonna dans le silence brut de la pièce alors que le gargouillis du sang de la gorge d’Anna se tut. Le regard d’azur restait fixé sur Kandra, figé à jamais dans une dernière expression d’incompréhension.

Elle retira sa main, prenant soin de prendre au passage ses cordes vocales et de les emporter avec elle. Les gens présent dans la pièce s’écartèrent de son passage, alternant leur regard sur le corps sans vie qui convulsait sur le sol, et la démone furieuse qui traversait le séjour pour rejoindre sa chambre.  

Et voila qu'apparaissait une jeune demoiselle en proie aux incubes. Morte depuis peu, son âme avait été placé dans les profondeurs de l'Enfer afin d'y purger sa peine. Une peine éternelle. Kandra l'avait sauvé et Anya avait remplacé Anna au fil du temps. En montrant sa valeur et sa volonté de vaincre. Elle était devenue sa seconde, et aussi quelque part une amie...

Elle fut ramenée à la réalité par Kriss, le second de Raphaël. Il portait sur Anastasya un regard d'envie. Elle le réprima en faisant monter dans sa gorge un grognement de félin en chasse. Il se tourna vers elle, souriant, et leva les mains en guise d'excuse. Kriss et Anya étaient des âmes sœurs. Mais sa seconde ne l'entendait pas de cette oreille.

Elle ferma les yeux, se rappelant elle même à l'ordre. La situation était trop grave pour s'occuper de deux lieutenants amoureux.

Il fallait prévenir Stefania le plus vite possible.

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